Cépage
Notes de dégustation
Robe: or brillant teinté de reflets verts
Nez: franc, mêlant senteurs d’agrumes (pamplemousse, citron) et fleurs blanches (acacia)
Bouche: l'attaque vive, les arômes perçus au nez se retrouvent en bouche. La finale est tendue et aromatique.
Accords mets et vins
Ce vin par sa grande fraîcheur s'accorde parfaitement avec les poissons grillés, les fruits de mer, les charcuteries ou encore les fromages de chèvre. Il peut aussi se déguster seul, à l’apéritif soit nature, soit avec 1/5 de crème de Cassis de Bourgogne pour réaliser le célèbre Kir.
Service
Servir idéalement à une température entre 12°C et 14°C afin de profiter pleinement de son bouquet aromatique.
Potentiel de garde
Sa fraîcheur s'apprécie plutôt dans sa jeunesse, peut se conserver 3 à 4 ans.
Origine
L'appellation régionale, Bourgogne Aligoté représente exclusivement des vins blancs issus du cépage Aligoté, les raisins pouvant être récoltés sur l'ensemble de l'aire d'appellation Bourgogne.
Connu en Bourgogne depuis le XVIIème siècle, l'Aligoté est un cépage original et peu répandu dans le monde, il couvre environ 1590 hectares de vignoble sur toute la région, de l’Yonne au Nord au Rhône au sud, en passant par la Côte d’Or et la Saône et Loire (Côte Chalonnaise, Mâconnais).
L'aligoté est un cépage très connu en Bourgogne et pendant longtemps, il n'a été associé qu'à son utilisation dans la fabrication du Kir (une boisson également très célèbre, à base d'aligoté de Bourgogne et de crème de cassis, la liqueur de cassis de notre région). Mais ce cépage est de plus en plus considéré comme un raisin qualitatif et traité comme tel (faibles rendements, vinification en fûts de chêne, etc.)
Vinification et élevage
A réception, les raisins sont directement pressés pour en récolter le jus. Ce dernier est refroidi puis maintenu à basse température (18°C) dans des cuves inox thermo-régulées pour réaliser la fermentation alcoolique et ainsi s'assurer une belle couleur brillante du vin ainsi que des arômes fins. Le vin est ensuite élevé pendant 6 mois sur lies toujours en cuves inox afin de garder la fraicheur et le mordant de l'aligoté.
Millésime : 2016
Fluctuat nec mergitur...ainsi pourrait-on se représenter notre chère Bourgogne depuis quelques années! Malmenée par les conditions climatiques, mais toujours capable d’en tirer le meilleur avec des vins d’une qualité remarquable. Et le millésime 2016 en sera encore une belle preuve s’il en faut !
Tout a commencé par un hiver d’une grande douceur...d’une trop grande douceur peut-être dira-t-on avec le recul. C’est d’ailleurs l’hiver le plus chaud que nous ayons connu depuis 1900, avec des écarts de température dépassant les 100% par rapport aux normales de saison. A cela s’ajoute des précipitations excédentaires, touchant surtout la Côte d’Or, et par conséquent un manque d’ensoleillement particulièrement important. Les températures hivernales arriveront finalement avec 3 mois de retard, à partir de mars, mais ne s’installeront pas car le débourrement s’observera au début du mois d’avril. Et alors que le printemps s’installe, il amène avec lui son lot de catastrophes : d’abord un orage de grêle dans le sud du Mâconnais ; puis une nuit tragique de gel le 26 avril touchant le vignoble du Grand Auxerrois jusqu’au nord de la Côte Chalonnaise ; et enfin encore deux orages de grêle les 13 et 27 mai dans l’Yonne qui laisseront Chablis particulièrement meurtri, avec un potentiel de récolte presque anéanti.
Jusqu’à l’arrivée de l’été, nous avons vécu des heures sombres, espérant que la vigne retrouve un second souffle. Avec de forts écarts d’une parcelle à l’autre, la reprise du cycle végétatif s’opère. Les premières fleurs apparaissent tardivement à la mi-juin, mais les températures élevées engendrent une floraison rapide.
A partir de juillet, les extrêmes climatiques s’inversent : les températures sont au-dessus de la normale et l’ensoleillement largement excédentaire. Cette situation perdurera jusqu’à fin octobre, permettant une bonne maturation des raisins. Les vendanges débutent le 20 septembre et s’étendent sur un mois, les excellentes conditions climatiques permettant de vendanger chaque parcelle au meilleur moment.
Au final, ce sont des raisins d’une très belle qualité qui ont été récoltés. Et si les secteurs touchés par la grêle et le gel ont peu ou pas donné de récolte, les secteurs épargnés ont offert de beaux rendements. Le potentiel qualitatif de ce millésime s’est très vite confirmé pendant les vinifications. De l’équilibre, de la structure, beaucoup de fraicheur et de finesse seront la signature de ce millésime né dans la douleur.