Cépage
Notes de dégustation
Robe: belle rouge cerise sombre.
Nez: intense et envoûtant, sur des notes de myrtille et de framboise soutenues par une trame de pain grillé vanillé.
Bouche: un vin puissant d'une très belle longueur. Les tanins sont bien intégrés et le fruit intense.
Accords mets et vins
Ses arômes puissants se marieront parfaitement bien avec des gibiers et d'autres viandes typées comme le steak de bison ou le civet de lièvre. Il fera aussi des merveilles avec les fromages de Bourgogne affinés.
Service
Servir idéalement chambré, entre 16°C et 17°C.
Potentiel de garde
Origine
Pommard est l’un des plus célèbres villages de la Côte de Beaune, situé à 5 km au Sud de la ville de Beaune sur la route de Grands Crus. L'appellation s'étend sur 322 hectares et produit uniquement des vins rouges, avec une proportion de 36% des vins classés 1er Cru.
C’est au Nord du village, à flanc de côteau avec une exposition idéale au sud-est que se situe sur 9 hectares le climat « Les Charmots ». Là, le terroir est riche en argile ce qui donne aux vins leur puissance, et riche en fer d'où sa couleur rouge si caractéristique.
On suppose que le nom de ce climat provient de la présence dans le passé de charmes, arbres bien connus de la région. Une autre explication possible pourrait venir du fait que la terre à cet endroit était en friche avant que l'homme y cultive de la vigne (du latin médiéval: Calmis, calma qui signifie plateau rocailleux)
Vinification et élevage
Vinification en cuve bois suivie d'un élevage de 14 mois en fûts dont 30% de fûts neufs.
Millésime : 2016
Fluctuat nec mergitur...ainsi pourrait-on se représenter notre chère Bourgogne depuis quelques années! Malmenée par les conditions climatiques, mais toujours capable d’en tirer le meilleur avec des vins d’une qualité remarquable. Et le millésime 2016 en sera encore une belle preuve s’il en faut !
Tout a commencé par un hiver d’une grande douceur...d’une trop grande douceur peut-être dira-t-on avec le recul. C’est d’ailleurs l’hiver le plus chaud que nous ayons connu depuis 1900, avec des écarts de température dépassant les 100% par rapport aux normales de saison. A cela s’ajoute des précipitations excédentaires, touchant surtout la Côte d’Or, et par conséquent un manque d’ensoleillement particulièrement important.
Les températures hivernales arriveront finalement avec 3 mois de retard, à partir de mars, mais ne s’installeront pas car le débourrement s’observera au début du mois d’avril. Et alors que le printemps s’installe, il amène avec lui son lot de catastrophes : d’abord un orage de grêle dans le sud du Mâconnais ; puis une nuit tragique de gel le 26 avril touchant le vignoble du Grand Auxerrois jusqu’au nord de la Côte Chalonnaise ; et enfin encore deux orages de grêle les 13 et 27 mai dans l’Yonne qui laisseront Chablis particulièrement meurtri, avec un potentiel de récolte presque anéanti.
Jusqu’à l’arrivée de l’été, nous avons vécu des heures sombres, espérant que la vigne retrouve un second souffle. Avec de forts écarts d’une parcelle à l’autre, la reprise du cycle végétatif s’opère. Les premières fleurs apparaissent tardivement à la mi-juin, mais les températures élevées engendrent une floraison rapide.
A partir de juillet, les extrêmes climatiques s’inversent : les températures sont au-dessus de la normale et l’ensoleillement largement excédentaire. Cette situation perdurera jusqu’à fin octobre, permettant une bonne maturation des raisins.
Les vendanges débutent le 20 septembre et s’étendent sur un mois, les excellentes conditions climatiques permettant de vendanger chaque parcelle au meilleur moment.
Au final, ce sont des raisins d’une très belle qualité qui ont été récoltés. Et si les secteurs touchés par la grêle et le gel ont peu ou pas donné de récolte, les secteurs épargnés ont offert de beaux rendements.
Le potentiel qualitatif de ce millésime s’est très vite confirmé pendant les vinifications. De l’équilibre, de la structure, beaucoup de fraicheur et de finesse seront la signature de ce millésime né dans la douleur.