100 % Savagnin, seul cépage autorisé pour le vin jaune.
Son long passage en fût de chêne contribue à lui donner sa superbe couleur or, soutenue et limpide. Le bouquet, d’une grande intensité, étend sa palette aromatique de la pomme cuite au curry en passant par le safran et la noix. En bouche l’attaque est vive, puissante et bien faite. Les arômes du nez reviennent et son complété par une incroyable variété de saveurs : noix fraîche, pomme verte, fruits secs, curry et safran avec un final grandiose.
Sec et puissant, il accompagnera à merveille du Comté, des noix, des gougères, une croûte aux champignons, des escargots et écrevisses ou encore des volailles, viandes blanches et poissons en sauce à la crème.
Ouvrir la bouteille une heure avant la dégustation et servir à 14/16°C. environ.
Prêt à boire dès la mise en bouteille, ce vin d’exception peut se garder plusieurs générations. Se conserve très bien une fois la bouteille entamée.
Petit par sa taille, mais grand par son exceptionnelle diversité, le vignoble jurassien s’étire sur 80 kilomètres entre la Bourgogne et la Suisse, à la frontière Est de la France. L’Appellation Arbois est la plus ancienne et la plus étendue des quatre AOC géographiques. Son nom viendrait des mots celtes « ar » et « bois » qui signifient « terre fertile ».
Afin d’élaborer une cuvée harmonieuse, notre Arbois Vin jaune provient d’une sélection de nos meilleures parcelles et terroirs du domaine. Le Savagnin se développe sur sols à marnes grises, idéal pour ce cépage autochtone. Les vignes bénéficient de toutes les orientations et sont situées sur un coteau à fortes pentes. Le sol peu profond repose sur la roche mère, terre idéale qui donne aux raisins différentes
maturités pour une belle complexité.
Plus tardif, le Savagnin nous offre un bel équilibre entre sucre et acidité, nécessaires à l’élaboration du vin Jaune. Le travail dans les vignes, est basé sur le respect de la nature et des sols. Pour les jeunes vignes, situées sur les fortes pentes, pour éviter l’érosion, nous bêchons un rang sur deux, pratiquons des remontages de sols pour aérer les terres soumises au tassement dû à l’humidité, et de l’enherbement avec des plantes sélectionnées telles que le trèfle, qui, en exerçant une concurrence sur la vigne permet de moduler son alimentation minérale et hydrique et de contrôler sa vigueur et son rendement.
La taille Guyot double s’impose pour le Savagnin pour mieux en maitriser son rendement. La restructuration des vignes contribue à l’harmonie de notre cuvée : les vignes jeunes apportent l’exubérance, la fraîcheur et l’acidité. Tandis que les spécimens plus anciens apportent la structure et le caractère du vin jaune.
Ce cépage étant le plus tardif, et devant être ‘sur mûri’ (voire atteint de pourriture noble) il est vendangé en fin de récolte, habituellement à partir de la seconde quinzaine d’octobre, pour une durée d’environ 1 semaine. Récolté principalement mécaniquement, nous le récoltons également manuellement pour ne pas brusquer nos jeunes vignes.
Le Savagnin est pressé directement en cuve et vinifié individuellement en vin blanc sec, suivi d’un élevage court (jusqu’au printemps) sur lies fines. Le vin est alors entonné en fûts de chêne, avec un ‘petit jour’ de 5L, afin que le développement du voile se fasse rapidement. Nous recherchons une oxydation ménagée, le voile servant de barrière entre l’air ambiant et le vin.
Ces fûts reposent tranquillement dans nos caves, marquées par de fortes amplitudes thermiques (entre 10°et 23°C) et des atmosphères très sèches pour jongler entre finesse et puissance ! Notre sélection de futailles s’est portée sur des fûts en chêne de 5 vins minimum pour ne pas donner du ‘boisé’ au vin. Riches en levures et micro-organismes ils favorisent la formation du voile. Leurs contenances de 228L, offrent le meilleur rapport volume du vin et surface d’échange avec l’air pour assurer le développement du voile et des arômes spécifiques de ce vin.
Il est conservé ainsi au minium 6 ans et trois mois, sans intervention, mais avec un suivi régulier et un œil attentif. Ce procédé, qui respecte l’évaporation naturelle du vin, provoque la création d’une fine pellicule de levures en surface. C’est elle qui, patiemment, nourrit le vin du fameux « goût jaune » : arômes complexes de noix, noisette, amande, épices… À la fin de son vieillissement, le nectar obtenu est mis en bouteille dans un « clavelin » de 62 centilitres (volume restant d’un litre de Savagnin après élevage), flacon spécifiquement créé pour lui.