BEAUNE 1ER CRU LES MARCONNETS 2013

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2013  

Cette appellation village tient son nom de la ville de Beaune: elle couvre 450 hectares dont 322 sont classés en 1er Cru. Cette distinction est accordée aux climats les plus prestigieux et bénéficiant de la meilleure exposition et/ou du meilleur terroir. Seulement 11% des vins de Bourgogne sont des 1ers Crus. Le climat "Les Marconnets" couvre une surface de 9.4 hectares en haut de coteaux, au nord de la ville de Beaune.
Son nom dérive de l'ancien français "marc", signifiant "marais", car une source traversait la parcelle jadis.

Le sol est majoritairement argilo-calcaire, de profondeur variable au sein de la parcelle, et repose sur la roche mère calcaire. C'est pourquoi les vins produits sont charnus, avec beaucoup de structure et des tanins très présents.

100% Pinot Noir

ROBE : rouge intense presque noire, aux reflets cerise.
NEZ : ouvert avec des accents de fruits rouges confiturés sur un fond légèrement vanillé.
PALAIS : l'attaque est sur des fruits noirs type mûre, myrtille, puis les tanins épicés confèrent de la mâche et une structure veloutée. La finale est généreuse sur des arômes d’épices.

Les raisins sont vinifiés en cuve bois afin de développer le potentiel aromatique de l'appellation et lui donner de la profondeur.
L'élevage se fait ensuite en fûts de chêne pendant 17 mois en utilisant une proportion de fûts de neuf de 35% pour apporter un boisé discret au vin et assouplir ses tanins.

La structure charnue de ce vin le prédestine naturellement à accompagner les viandes musquées (type gibier) et les fromages affinés.

Servir idéalement entre 16° et 17°C

Ce vin gagnera a être conservé quelques années pour laisser ses tanins s'assouplir. Il sera à son apogée entre 5 et 10 ans mais pourra encore attendre s'il est conservé dans de bonnes conditions.

Le millésime 2013 a été marqué en Côte de Beaune par des conditions météorologiques difficiles: l'hiver fut long et suivi d'un printemps très frais et pluvieux, marqué d'ailleurs par de nombreuses inondations. La floraison a donc été particulièrement longue, engendrant de nombreuses "coulures" et donc de nouveau une petite récolte. Avec le début de l'été qui semblait se montrer plus clément, nous pensions être épargnés...mais de forts orages de grêle début juin nous ont de nouveau accablés et ont encore réduit le volume de récolte.
C'est pourquoi il a fallu vendanger tôt et opérer un tri important sur les raisins. Une vigilance particulière a été nécessaire sur la qualité des moûts avant de démarrer la fermentation. De même, nous avons recherché des fermentations rapides (alcoolique et malolactique), un élevage plus court en fût complété par une fin d'élevage plus longue en cuve inox, afin de conserver la fraicheur du vin et d'éviter toute déviance aromatique.
Globalement, nous sommes face à un millésime tendre et aérien, qui de prime abord peut manquer un peu de profondeur mais dont la complexité est rehaussée par des notes boisées plus présentes. A boire dans sa jeunesse pour garder tout le croquant du millésime.